Le Tibet Central
On a eu 22 jours de séjour organisé au Tibet Central, le luxe ! Entre une durée inhabituellement longue, un budget serré et une saison touristique encore haute, notre séjour a posé quelques problèmes à notre agence qui a eu un peu de difficulté à nous trouver guide et chauffeur en cette saison encore touristique : ce n’est pas assez rentable car les voitures sont payées au kilomètre et on ne fait pas assez de kilomètres/jour comparé au touriste moyen. Et c’était sans compter les formations impromptues imposées aux guides suite aux accidents de bus de cet été : au final, nous avons eu 4 chauffeurs et 4 guides différents mais c’était plutôt chouette car c’est autant de rencontres et de visions différentes !
Nous avons choisi de partir tout seuls pour voyager à notre rythme et la suite nous confirmera que notre rythme n’est vraiment pas habituel car ce sont nos guides et chauffeurs qui nous ont trouvés trop lents ! Ah oui, ici impossible de voyager en indépendant pour les occidentaux, la Chine vous tolère uniquement en séjour organisé avec un chauffeur et guide : interdiction de prendre les transports publics, impossible de rentrer dans les monastères sans le guide et impossible de rentrer au Tibet sans votre permis de séjour tamponné par x instances différentes de police, militaires, etc., sésame redemandé à chaque check point et dieu sait qu’ils sont nombreux! D’où un coût assez élevé, d’autant plus que vous faites face à de riches touristes chinois qui paient sans compter pour avoir ce qu’ils veulent.
Enfin, c’était topissime. Un des plus beaux endroits du monde assurément, par contre des contrôles un peu partout…
Pas de mont Kailash pour nous cette année, c’était interdit aux français… Alors on s’est concentrés sur le coeur du Tibet Central, avec de précieux conseils et un livre de référence, le « Pilgrim’s Guide » traduit et complété par Keith Dowman. Il n’est plus édité et date un peu (1986!) mais est plein d’informations précieuses.
On a vu tellement de choses en 22 jours qu’on va essayer de résumer un peu.
A notre programme, les grands classiques de monuments comme le Potala, le Jokhang, les grands monastères des alentours de Lhassa et ceux de la route de l’amitié. Pour beaucoup, plus ils sont connus, plus ils ont perdus leur âme et comptent plus de policiers en tenue ou en civil (d’une discrétion à toute épreuve quand ils viennent surveiller ce que vous raconte le guide…) que de moines. Une exception pour le Jokhang et son Barkhor hyper touristiques (et pour le Barkhor recustomisé mode chinoise…) mais où la ferveur des pèlerins vous donne comme une lueur de ce que devait être Lhassa avant…
Deux grands classiques mode « nature » : le lac Namtso et l’Everest Base Camp. On hésitait à y aller car c’est réputé très touristique. On n’a pas regretté. C’est… splendide. Un peu comme le Taj Mahal. On se dit, « ouais bon, le Taj Mahal/l’Everest … » tout ça quoi, et puis quand on y est ça devient « ah oui, le Taj Mahal/l’Everest… quand même …” 🙂 On remercie donc notre agence de l’avoir inclu dans l’itinéraire!
et puis plein de petits bonus, des ermitages à foison avec des grottes (ça nous manquait un peu les grottes 🙂 ), plus ou moins habités et toujours perchés à flanc de falaise. Mon vertige en a eu pour son compte et cette fois, j’ai grandement apprécié les aménagements récents (souvent le fait des locaux d’ailleurs!).
Et puis la route de l’amitié qui finit par une plongée dans des gorges vertigineuses et verdoyantes à la sortie d’un plateau tibétain devenu désertique, le passage entre deux univers séparés par un pont où d’un côté dans une atmosphère tendue vous passez contrôle sur contrôle en espérant qu’on ne va pas vous faire vider la totalité de votre sac à dos et de l’autre côté où les militaires vous sourient et vous devez demander où trouver le bâtiment pour faire faire votre visa népalais…
Voilà, c’était grandiose.
On vous invite vivement à y aller même si ça peut s’avérer compliqué. Les agences tibétaines vous attendent et vous appellent. Voir Lhassa et traverser l’Himalaya… ça ne vous fait pas un peu rêver ?
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