Août 2016 – Japon, Koyasan

Arrivée la veille sur place, je reste 2 nuits à Koyasan, beaucoup plus que la majorité des visiteurs de passage mais de quoi prendre le temps de s’imprégner de cet endroit mystérieux. Certains diront que les monastères se sont transformés en petite industrie touristique mais ils n’auront peut être pas pris le temps d’errer dans l’Okuno-in pour goûter à la magie certaine du lieu.

J9 Koyasan

Réveil aux aurores, je me prépare discrètement dans le silence matinal et m’extirpe de ma petite capsule (c’est ma première auberge “capsule”, cf les infos pratiques en fin d’article;) ). Mon objectif, arriver à temps pour assister à l’offrande de nourriture à Kobo Daishi (appelé aussi Kukaï, fondateur du shingon, réputé être en méditation dans le sanctuaire depuis plusieurs siècles) et à la cérémonie du matin.Okunoin , Koyasan

J’arrive à temps pour voir les moines sortir du bâtiment dédié à la cuisine avec le repas d’offrande mais apparemment pas possible de les suivre jusqu’au lieu de destination. Je me dirige donc vers la salle principale du temple. Un peu d’encens à frotter sur les mains et je m’assois avec les quelques visiteurs. Nous sommes très peu nombreux.
La cérémonie du feu commence. Bien sûr je n’y comprends rien mais la qualité de l’instant est palpable. A la fin du rituel, je prends mon temps avant de retourner à l’auberge pour un bon petit déjeuner.Koyasan Okunoin , Koyasan
Premier objectif du jour : trouver un logement pour la nuit. Dans un élan d’optimisme, j’ai en effet annulé ma deuxième nuit en capsule 2 jours avant pour pouvoir dormir dans un temple (option que j’avais initialement écartée budgétairement mais bon, voilà, je suis au Japon, alors finalement quitte à être là ^^). Mes premiers choix sont tous complets et je finis par me diriger vers une adresse conseillée par mon hôte mais inconnue du guide. C’est bon! Je décline le dîner au temple (restons raisonnable) mais réserve pour la nuit. Après un petit aller-retour pour déplacer mes affaires (véhiculée par mes nouveaux hôtes, le luxe !), j’entame la journée par une séance de recopiage du soutra du coeur à un temple voisin.

C’est facile en fait, on vous donne une feuille imprimée où il suffit de suivre les traits. Reste à arriver à doser la pression sur le pinceau pour éviter les pâtés. Je suis toute seule dans la salle mais j’aime beaucoup ce moment ! 

S’ensuit une visite du complexe de temples du Danjo Garan avant un déjeuner en ville au Bon on shya, avec des saveurs un peu moins japonaises que d’habitude (je crois que le restaurant est tenu par un couple franco-japonais). C’est très bon et je dois avouer que cela repose un peu les papilles ! 

Koyasan

Puis c’est l’heure du check-in. Je retourne à mon temple et là, c’est un peu la douche froide. L’accueil n’est pas des plus affables, bon à la limite. Je suis guidée par un très jeune moine qui ne parle par un mot d’anglais et qui, à ma grande déception, ne me guide pas vers les chambres à l’intérieur du temple, donnant sur le joli jardin (et qui semblent somme toute très vides !) mais vers une chambre, certes très belle, mais dans un bâtiment plus récent et qui donne sur la rue. Je tente quelque discussion mais fais face à porte close : vous dormirez ici. Toute désappointée, je pose mon sac et me voit apporter un thé, dans ma chambre, toujours par ce même jeune moine timide. Serais-je punie parce que je n’ai pas pris le dîner? Ce qui est sûr c’est que ce qui se voulait le craquage budgétaire du séjour est une petite déception… :/

Ne nous laissons pas abattre pour autant, un cours de méditation m’attend à l’Eko-in dans un cadre enchanteur.

Koyasan
à la sortie de la salle de méditation 🙂

Et pour continuer l’état méditatif quoi de mieux que retourner explorer les recoins de l’Okunoin !

Okunoin , Koyasan

Après une belle balade, la question du jour : est-ce que je tente le point de vue “coucher de soleil” près de la porte Daimon qui est à l’autre bout de la ville ? Après une courte hésitation, je tente le tout pour le tout. Bon, une deux, une deux. Avouons le, ce n’est pas le coucher de soleil de l’année mais je suis contente quand même 😀

Et puis du coup je suis juste à côté du supermarché pour acheter mon diner.

La journée se clôturera sur des ablutions très japonaises, la salle de bain commune du monastère étant un bain japonais classique. Comme dans les onsen, petit tabouret en plastique et douchette pour se laver, et on parfait le délassement dans une mini piscine très chaude. Je suis toute seule et j’ai le plaisir de remonter en peignoir/kimono dans ma chambre. Bon je râle encore un peu car le jardin me semble bien trop loin, mais ce n’est pas si mal 🙂

J10 Koyasan – Osaka

Réveil à l’aube, toujours pour une cérémonie du feu mais cette fois au monastère même. Je me glisse jusqu’au temple dont on m’a montré le chemin hier et rejoins les quelques autres visiteurs (je suis sûre qu’il restait des chambres coté jardin, l’idée me poursuit !).

les circulations côté jardin

Certains des moines officiant sont occidentaux et l’on nous propose à la fin de la cérémonie de partager un thé (dans une petite salle dont on ouvre les panneaux coulissant sur le jardin : ah enfin !). Le thé reste rapide et c’est dans ma chambre que l’on me renvoit pour le petit déjeuner. Un peu seule, et toujours désappointée, je goûte tous ces mets étranges. 

Et puis je replie bagage et retourne recopier des sutras (il me faut bien ça). Ce deuxième exemplaire, je le laisserai en offrande au temple. Puis je visite le Kongobuji et son très beau jardin minéral.

Kongobuji, Koyasan

Après avoir acheté de quoi pique-niquer, direction une petite balade qui suit une partie de l’ancien chemin de pèlerinage, au départ de la porte Daimon et qui est censée m’amener à un beau point de vue. De point de vue pas trop mais des panneaux mettant en garde contre les ours et un coup de vertige en fin de parcours oui. Certains conseillent de mettre la radio pour faire fuir les ours… Je ferai des lalalala… Au final c’est une balade plutôt sympa mais pas renversante non plus. Par contre, je suis très contente d’avoir dépassé mes peurs ! et je prends mon pique nique au bord de la route (je ne sais pas pourquoi, je ne l’ai pas trop senti au milieu de la forêt !)


Je retourne saluer Kukai pour la balade de l’après-midi et puis il est très grand temps de reprendre la route direction Osaka !

Okunoin , Koyasan 

Okunoin , Koyasan

Bus, funiculaire, trains… Je quitte la fraicheur des hauteurs, le bruissement de la forêt et la tranquillité des temples pour l’animée Osaka. 

Je prends cette fois mes quartiers dans le secteur de Tennoji. On change de standing, une toute autre facette du Japon, et mes premiers pas à Shinsekai pour dîner de brochettes frites avant de m’endormir dans une chambre qui n’a pas beaucoup à envier niveau taille, à ma capsule d’avant hier !

Informations pratiques

  • Koyasan Guesthouse : 3500 Y la capsule, 600Y le petit dej un super hôtel, la seule option “petit budget” à Koyasan. J’ai trouvé ça top. Je suis petite, ça aide un peu, mais le côté tout blanc compense  aussi le risque de claustrophobie et au final il y a assez peu de couchages alors bon, voilà, c’est plutôt cosy. Il y a aussi un bon petit dej si vous le prenez là-bas et il est possible d’y dîner. Au besoin, il y a un ou deux petits resto très corrects à côté pour des nouilles ou un curry (tous les autres touristes dînant dans leur monastère, les options de dîner sont restreintes à Koyasan). Et puis, vous êtes à la porte de l’okuno-in 🙂

  • Muroko-in : 7560Y la nuit avec le petit déjeuner. Comme vous avez pu le lire, mon souvenir restera mitigé mais avec un peu de recul (et l’attente en moins), le tarif est très correct au vue de la moyenne des prix à Koyasan et le lieu est assez authentique et joli. Si je compare le rapport prix/confort- taille de la chambre, il est même plutôt gagnant comparé à la capsule ! Je n’ai pas trop aimé le fait qu’il y ait un bâtiment un peu “accolé” à ce qui semble être le corps principal du monastère et dans lequel du coup on circule sans vue sur les jardins mais avec vue sur l’arrière cuisine et la ventilation de la salle de bain commune. Je n’ai pas trop aimé non plus le fait de prendre le petit déjeuner dans la chambre (il semblerait que pour le dîner ce soit pareil). Apparemment ça se fait à beaucoup d’endroits mais du coup,  je trouve qu’on perd un peu le charme d’être dans un monastère. J’ai préféré ma nuit en monastère à Kyoto au Daishin in 🙂

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