Transports : les routes chinoises…
Des transports au fin fond du Sichuan on retiendra surtout les routes chinoises en travaux, en travaux et encore en travaux. La Chine a beaucoup d’argent… alors autant tout faire en même temps, comme ça un petit bout pour chaque entreprise et tout le monde est content! Et si jamais vous avez prévu de faire un tunnel, pourquoi continuer à entretenir la route qui passe à côté, franchement ? Alors usagers, soyez patients et en bonne santé (amis aux cervicales fragiles, passez votre chemin!).
Ah oui et puis, pour faire les travaux, de temps en temps il faut couper la route. Alors, quand la route est coupé, et bien on attend, sagement, 1/2h, 1h ou plus c’est toujours un peu le suspens… (on aurait bien essayé de leur parler de la circulation alternée, tout ça, mais avec les mains ça nous a semblé un peu compliqué…).
Après, cela va sans dire, c’est toujours beau, très beau…
Quand la route est neuve, on se croirait dans une pub pour voiture, quand elle est défoncée… c’est l’aventure ! Surtout si vous êtes bien serrés dans un minivan, cf ci-dessous :
le petit trou à côté de Nils qui fait le pitre, c’était ma place ! Allez, 4h de trajet (peut être), ça va bien se passer !
Une mention spéciale au bus couchette pour traverser le plateau du Qinghai. On avait déjà testé les bus couchettes l’année dernière au Yunnan. C’est toujours aussi rigolo, ça sent toujours autant les pieds, les couettes sont d’une propreté toujours aussi douteuse. La nouveauté c’est les lumières bleues et la musique de boîte de night pour la pause à 1h du matin et les cahots impressionnants, quand vous êtes sur les couchettes du haut, quand le bus passe d’une autoroute à une autre sur le plateau du Qinghai. Là-haut, on a l’impression que plutôt d’entretenir une route qui s’abime, les chinois préfèrent en construire une autre à côté (c’est plus facile, c’est tout plat!). Conclusion, le conducteur change de tronçon régulièrement, quand ça a l’air plus sympa à côté !
sur la photo, ce n’est pas la route, mais une voie secondaire pour permettre au bus de faire une pause 🙂
Des transports au Tibet Central on retiendra les limitations de vitesse plus ou moins justifiées… Apparemment les accidents de bus de cet été ont amplifié la situation : des portions de route toutes neuves, toutes droites et bien larges limitées à 30 ou 40km/h. Pour s’assurer que vous respectez la limite, les chinois ont une technique imparable : les check points. Au premier chek-point, le chauffeur va faire tamponner un petit papier et interdiction de passer le check point suivant avant une heure donnée… Conclusion : on va faire une petite pause, on est en avance… et c’est ainsi que le trajet de 3h en devient 6 et bouleverse le planning…
On a aussi la version des routes qui n’existent plus : il y a un nouveau barrage… alors la nouvelle route, c’est par là mais elle n’est pas finie et puis, elle est deux fois plus longue car il faut faire le tour de la montagne… alors le trajet de 2h va vous en prendre 4 dans des cahots sans nom.
On a aussi les routes improbables : 15km de route creusée dans la montagne pour desservir un minuscule ermitage : merci, ça nous a évité 10h de randonnée à flanc de falaise mais quand même, ça fait beaucoup de travaux pour surveiller une grotte… même si ça permet d’y construire un petit monastère en contrebas.
oui oui, toute la route que vous voyez sur la première photo sert à desservir un ermitage (photo prise de l’ermitage que l’on voit sur la deuxième photo, c’est le petit point blanc au milieu en haut de la montagne) !
Et celles qui sont fermés au public et dédiées aux policiers et aux groupes qui demandent une autorisation. Les autres monteront à pieds (ça fait une grande route pour peu d’utilisation…).
Et puis partout, on partage la route avec les yacks et les troupeaux de moutons, et ça c’est cool 🙂
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