Janvier 2018 – weekend à Porto en solo, le récit
Après le bilan, voilà le récit d’un weekend à Porto en solo. Mes errances en partage 🙂
J0 – arrivée, la Sé et le pont Sao Luis
Arrivée à 19h, il fait déjà nuit et je réalise qu’il y a une heure de décalage horaire ! Direction le métro, facile, direct. Je descend à Trindade. Avec google Maps se diriger est d’une simplicité enfantine et me voilà à destination. Le fils de la propriétaire vient m’ouvrir (elle est au cinéma). Visite des lieux, transfert des clefs, calage de l’heure du petit dej. Je pose les bagages, repère les lieux où dîner depuis mon lit et c’est reparti direction Tascö. J’arrive, la carte et le lieu confirment ma présélection. C’est parti. Ou presque car ils sont complets, prochain service 22h. Qu’à cela ne tienne je réserve et file me balader !
Objectif aller voir le Douro. Alors je monte, je descend, je remonte et me voilà au belvédère de la Sé. Séance photo en bonne et due forme puis j’essaie de me rapprocher du pont Sao Luis par le haut. Quelques tentatives infructueuses et m’y voilà. C’est beau mais c’est haut. Nouvelle séance photo un peu moins assurée. Je pose un pied de l’autre côté du pont, histoire de, et fais demi tour. Il est temps d’aller manger !
Tascö est a la hauteur avec des petites portions qui me permettent de goûter 2 spécialités différentes (un des grands défauts pratiques du voyage solo – avec le fait de devoir prendre son sac quand on va aux toilettes à l’aéroport – : personne avec qui partager son assiette !) Et c’est plutôt bon ! Je papote 5mn avec une serveuse intriguée par ma présence ici en solitaire “you are so brave”…. “yes I know… ^^”.
Retour à la maison, tisane (toujours) et dodo !
J1 – quartier Bolhao, les bords du Douro et Matoshinos
Lever non matinal pour changer puis petit déjeuner de reine.
Direction le secteur de Bolhao pour une petite boucle avant d’aller récupérer les clefs de ma deuxième maison.
Je scotche 15mn dans un magasin de chaussettes mais je finis par arriver au marché et à la capela das armas voisine recouverte d’azulejos. Joli !
Petit détour pour récupérer les clefs et je repars direction la casa guedes pour un sandwich. Je me délecte de chaque bouchée sur un banc au soleil avant de repartir tranquillement direction le Douro. Du ponte do Infante à l’estrada do Guidais, je vais de view point en view point avec une plongée sur le pont Sao luis de toute beauté.
Je commence à longer les quais, baignés dans une magnifique lumière de fin de journée (à 16h!!!). J’ai laissé tombée l’idée d’aller voir les oeuvres d’Alvaro Siza à Matosinhos mais voilà que le bus 500 passe devant moi destination… Matosinhos… incroyable tentation. Je laisse passer le premier mais monte dans le suivant, folle que je suis ! On longe la mer et c’est plutôt sympa.
A Matosinhos, le terminus de bus est au niveau du port mais mes destinations sont un peu plus lointaines. Il va s’agir d’user ses souliers. Et c’est sous le soleil couchant que je remonte tout le bord de mer.
Le sable se fait rocher. La piscina das mares d’Alvaro Siza est sur la route mais c’est l’hiver et c’est à peine si on la repère, si c’est n’est par les quelques grillages posés autour (non mais je vous jure, ça c’est comme les canisses en plastiques sur les balcons, c’était pas sur le dessin de l’archi !). Je presse le pas car le soleil décline rudement vite. J’hésite presque à continuer mais le phare se dessine au loin et google m’indique que la casa de cha est juste après. Ca ne saute pas aux yeux et je me demande si je suis au bon endroit. Je suis plus attirée par la petite chapelle et son promontoir juste à côté. A la fois bout du monde et totale urbanité avec les lumières d’une usine (?) voisine.
Puis je me rapproche de la maison. C’est un resto 1* fermé pour les vacances. Dommage j’y aurais bien pris l’apéro. Alors je tente de contourner et finis par suivre un portugais archi et son fils étudiant jusqu’à la terrasse. On échange quelques mots en français, non je ne suis pas étudiante en archi (#coupdejeune). Il me parle des fenêtres qui s’ouvrent en rentrant dans le mur pour laisser la vue totalement inobstruée aux beaux jours avec un filet d’admiration dans la voix. Je fais quelques photos et décide de me poser un peu ici. Un moment assez magique. Le soleil s’est couché, le ciel est rose et de la terrasse on ne voit que les rochers et la mer. Les lignes du bâtiment, de la forme du toit au dessin de la terrasse, soulignent les lignes du paysage. Je valide.
Je me décide à repartir à pied pour Matosinhos, objectif poisson grillé. Je m’amuse avec mon appareil photo et les lumières en chemin.
Arrivée à Matosinhos je me laisse guider à l’odorat. Sur l’allée principale, chaque restaurant est en train d’allumer son barbecue en extérieur, juste en face du port. L’adresse du routard est fermée mais le resto voisin me tend les bras avec une carte honnête. Je m’installe, quelques discussions avec le serveur pour trouver un poisson à la bonne taille, une sopa verde en entrée a base de chou et saucisse piquante, et un verre de vino verde pour accompagner le tout, la vie est belle !
Je prends le bus 500 pour le centre et entame une visite “by night” direction la ville haute. Street art dans la pénombre et belvédère sur les illuminations nocturnes, la balade est fort sympathique. Je finis la journée sur mon canapé du jour avec une tisane, des pastels de nata et un bouquin 🙂
J2 Palacio de cristal, école d’archi et musée Serralves, jusqu’à la mer
Lever tranquille, objectif petit déjeuner. Je commence par passer au supermercado voisin sans grand enthousiasme, alors je pousse jusqu’à la panaderia la plus proche. En chemin je croise pas mal de monde une baguette sous le bras : c’est bon signe !
Sur place il y a la queue et pas mal de monde attablé pour un petit dej sur le pouce. Je choisis quelques denrées au hasard dans la vitrine sous le regard approbateur de la personne qui attendait derrière moi. Et je rentre m’attabler dans mon chez moi du matin le sourire aux lèvres.
Je profite et flâne tranquillement dans mon appartement du jour. Il me reste juste une demi journée à Porto, il est temps de repartir en vadrouille ! Direction le jardin du palacio de cristal où mes pas s’arrêtent vite au pied d’un banc mi ombre mi soleil face à une vue magnifique. Je n’ai pas encore décidé de ce que je faisais aujourd’hui alors je vais commencer par lézarder 🙂
Au choix, remonter simplement jusqu’au pont Sao Luis et passer faire un tour à Villa Nova de Gaia ou continuer dans les explorations architecturales… Qui sait j’aurai probablement le temps de finir avec un apéro en centre ville ? (innocente, va). La curiosité l’emporte et je décide de commencer par l’école d’archi. Google maps annonce 25mn de marche, le tout en contrehaut du douro, ça devrait le faire !
Le chemin est charmant bien qu’un peu désert. Quartier récent puis enchaînement de petites maisons basses avant d’arriver sur le secteur universitaire via la fac de lettres. L’insertion de l’université dans la ville ne semble pas tout à faire maîtrisée ^^. Les ensembles universitaires sont posés, seuls au milieu d’un peu nulle part. Le site de l’école d’archi est sympa, entre petite pente et vue plongeante sur le Douro mais avec rien autour (et la vie de campus dans tout ça?). Le lieu semble désert. Quelques étudiants travaillent dans de grandes salles baignées de lumière. Je n’ose pas essayer de rentrer dans les bâtiments. A refaire, je tenterai le coup.
Bon maintenant que je suis là, le musée Serralves n’est pas si loin (enfin 1/2 h tout au plus) alors je continue à m’éloigner vers l’ouest. La balade est moins sympa que la précédente et c’est pas tout à faire conquise que j’arrive à destination. L’heure avance et, un peu juste pour la visite du musée, je décide quand même d’aller voir les jardins 🙂
Puis il est temps de rejoindre le bord du Douro pour retrouver un transport vers le centre ville car la fin du weekend approche à grands pas. La casa de cinema semble plus ou moins sur la route. Je ne la trouve pas du premier coup car l’adresse me mène dans un petit ensemble résidentiel en déshérence (mais qu’est-ce que je fais là??) jusqu’à ce que je réalise qu’elle est cachée, là derrière. Le site est complètement fermé. Bon, je l’ai vu. Euh… ç eut été peut être plus intéressant si j’avais pu rentrer dedans !
Je finis la balade au bord de l’eau. Je constate que le tram est pris d’assault alors attends sagement le bus… qui ne vient pas. Passé 1/2 d’heure d’attente, c’est le moment de sortir les grands moyens. Il me faut commander un Uber ! Mais la batterie du téléphone est en train de lâcher (celle de l’appareil photo vit également ses dernières minutes)… Je vais au café où je viens d’acheter mon pique nique pour le dîner, branche le téléphone et commande un Uber direction la station de métro. Ouf, ça fonctionne, me voilà sauvée 🙂
Et parce qu’il n’est jamais trop tard pour avoir de bonnes idées, à défaut de revoir le centre ville je me fais déposer au métro de la Casa da Musica de Rem Koolas. Visitée en 2010, ça me laisse le loisir de lui faire un petit coucou. J’ai récupéré mon retard et monte sereine dans le métro.
Un bien beau weekend pour une visite de Porto plutôt hors des sentiers battus.
NB : si vous aimez les petites façades d’azulejos, les dégustations de porto et les petites ruelles pavées vous trouverez aussi votre bonheur 🙂
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